Fais-tu cette erreur toi aussi ?

Cher parent, bienvenue à toi dans ma série consacrée  aux erreurs parfois commises et transmises par les parents.

Dans les précédents articles, nous avons abordé différents sujets de l’éducation positive comme la confiance en soi, la sociabilité, les enfants surprotégés ou encore le fait de dire “OUI” par culpabilité à nos enfants.

Aujourd’hui dans cet article nous allons évoquer l’éducation des parents par leur propre vécu.

Il arrive parfois que les parents transmettent l’éducation à leurs enfants par leurs propres expériences ou leurs propres  vécus.

Les enfants se retrouvent face à leurs parents à se poser les questions suivantes : « pourquoi tu te comportes comme ça, pourquoi tu m’empêches de faire ceci ou cela, pourquoi moi, pourquoi pas moi, pourquoi tu ne veux pas que, …»

Le parent n’a pas forcément conscience que son vécu lui est propre et que l’enfant n’en a pas connaissance.

Par conséquent, il ne comprendra pas certaines décisions.

Chaque vécu appartient à tout un chacun.

Nous ne pouvons pas faire vivre ou transmettre une leçon de vie par notre vécu, en imposant aux autres ce qui nous a touché ou marqué. 

L’enfant doit vivre ses propres expériences de vie et construire son propre vécu.
C’est ce qui fait de nous des êtres tous différents et uniques à la fois.

Éduquer avec son vécu peut nuire à la bonne construction de leur propre personne, ce qui fera d’eux des personnes uniques et différentes à la fois.

Comment éduque-t-on par notre vécu : 

👉 en transmettant nos peurs : “Non tu ne feras d’escalade, car il y a trop de risques, je suis déjà tombé une fois et je peux te dire que c’est pas de la crème, donc je ne veux que ça t’arrive aussi!!”

👉 en utilisant souvent ces propos : “Moi, quand j’étais enfant, je n’avais pas ce que tu as, alors estime toi heureux …”

👉 en faisant culpabiliser l’enfant : “Avec tout ce que je fais pour toi, et tu n’es jamais content !”

👉 en imposant nos choix sans discussion : “Je t’ai choisis cet ensemble, tu le mets sans discuter!”

👉 en utilisant des discours moralisateurs : “Moi lorsque j’étais petit, j’écoutais mes parents, sans dire un mot.

Et voila, aujourd’hui regarde je suis devenue une personne responsable.
C’est pour ça qu’il faut écouter ses parents sans les contredire, les parents ont toujours raison !!!!!!!!”

👉 en parlant de notre enfance et des expériences négatives vécues : “Quand j’étais enfant, je voulais faire tellement de choses, mais mes parents m’en ont empêché.

Ils considéraient que je n’étais pas capable de les faire. Aujourd’hui je ne fais pas de sport parce que je suis incapable de courir 100m …”

👉 en empêchant à notre enfant de reproduire notre expérience : “Non tu ne fais ça, car moi il m’est arrivée de …, ne touche pas à ça, car moi ça m’a fait …, non tu n’iras pas là-bas parce que j’y suis allé étant petite et il m’est arrivé de …!!!” 

Autant d’éléments qui empêchent l’enfant de construire ses propres expériences et surtout d’apprendre de ses propres erreurs.

En éducation bienveillante, notre rôle est essentiel dans la construction du vécu de l’enfant.

Nous devons l’aider à apprendre de ses leçons de vie. 

Nous ne pouvons pas empêcher nos enfants de tomber et de vivre leurs propre leçons, mais nous pouvons les aider à les surmonter.

Voici quelques clefs qui vont aider ton enfant à surmonter ses propres échecs et tirer des leçons de ses propres expériences de vie :

🗝 au lieu de conseiller : lui tendre une oreille et l’écouter activement 

🗝 au lieu de moraliser : accueillir ses sentiments et être attentif (ve) à ses choix (des choix proposés par toi qui te conviennent et qui lui conviennent également)

🗝 au lieu de transmettre ton vécu : l’accompagner à faire ses propres expériences (ex : si tu ne sais pas nager et que tu as peur de l’eau, tu peux encourager ton enfant à apprendre à nager) 

🗝 au lieu de le faire culpabiliser : encourage le et aide le à avoir confiance en lui pour entreprendre ce qu’il aime faire ( exemple : choisir un métier qu’il aime, l’activité sportive qu’il aime, …) 

🗝 au lieu de lui faire des reproches : valorise le et offre lui l’occasion de se sentir estimé, d’être important à tes yeux (“je vois que tu as réussi à faire …moi je n’y arrive pas encore, tu pourras me montrer comment tu fais ?”)

L’éducation par le vécu empêche l’enfant de faire ses  propres expériences, d’avoir ses propres échecs, d’apprendre par ses propres leçons de vie …
Accompagner son enfant vers l’âge l’adulte en enrichissant son quotidien avec les bonnes valeurs, de la bienveillance, dans un environnement sécurisant et apaisant lui permettra de trouver ses propres repères.

Le laisser faire ses propres expériences, ne veut pas dire le laisser face à lui même et entreprendre tout ce qu’il veut à sa façon.

La définition est : l’accompagner étape par étape, avec notre maturité et une communication positive tout au long de son enfance. Tout cela pour l’aider à faire face à toutes les situations difficiles de la vie.

Là ou nous avons tendance à vouloir anticiper à leur place, pour les protéger.

Si tu veux protéger ton enfant, offre lui un climat de sécurité au sein de ton foyer.

Arrose le d’amour sans modération, encourage le, valorise le, aide le à construire sa confiance et son estime de soi, et crée une complicité avec lui grâce à une communication bienveillante et positive.

Tu te poses des questions sur ton approche ?

Tu te reconnais à travers l’une des situations citées ?
Tu souhaites simplement en savoir un peu plus sur la parentalité positive ?

Et bien, je t’invite à cliquer ici.

N’hésite pas à me faire part de ton expérience ou ton ressenti, en commentaire 😉

À bientôt

Meriem